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  • Photo du rédacteurCorinne David

Vaincre ses peurs ordinaires pour avancer...

Dernière mise à jour : 24 févr. 2022


Travailler sur ses peurs permet de travailler sur soi et développer ses capacités.


Quand cette peur de tout, et de parfois pas grand chose, nous empêche d'agir, nous conduit à des comportements contraires à ce qu'on voudrait...il est temps de l'affronter et de l'apprivoiser pour avancer.


J’ai bien connu ce sentiment d’avoir peur de tout, ne pas me sentir assez forte pour surmonter mes angoisses et perdre la confiance en moi qui réside dans ma capacité d’action.


Face à la peur, j’avais le besoin de me rassurer et je me renfermais dans mes habitudes et parfois dans le « rien faire ». J’étais ainsi à l’abri de tout changement et plus j’étais calfeutrée dans mes habitudes, plus j’avais peur du moindre changement et c’est ainsi que je m’inscrivais dans une spirale négative.


Voici quelques pistes de réflexion issues de mon parcours personnel pour ceux et celles qui se sentent empêchés par leurs peurs et qui souhaitent les surmonter pour évoluer.

1- Reconnaître la peur et l’accepter :

La peur est une émotion naturelle et nous devons l’accepter comme telle.


Il s’agit là de prendre conscience que si on ne change rien, rien de change et reconnaître la peur comme un obstacle à l’action, un inhibiteur du comportement.


Dès que quelque chose vous empêche d’agir, il faut prendre le temps de comprendre l'objet de la peur « De quoi j’ai peur exactement ? »

Il est indispensable d’identifier ce qui nous fait peur pour pouvoir y travailler par la suite.


Cela peut être de l’ordre :

- du regard des autres, de parler en public,

- de la simple peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas arriver à faire une chose (il s’agit là de stress qui renvoie à la croyance d’être dans l’incapacité de faire face à une situation),

- de la peur de ce que l’on projette, imaginer des événements négatifs (angoisse vis à vis d’un avenir projeté négativement) ,

- de la peur de l’inconnu car ça peut-être parfois perçu comme un saut dans le vide, effrayant.

2- Rationaliser la pensée :


Il s'agit là de sortir de l’émotionnel pour aller vers une réflexion rationnelle : quel est le risque réel?

Une fois identifier ce qui fait peur, je peux prendre conscience du risque et l'analyser.


Est-ce un risque réel ou le fruit de mon imagination ?

Que se passera-t-il au pire ? comment sera ce pire ?


Vous pouvez également remettre en causes vos idées reçues et croyances en cherchant à les contredire avec des contre-exemples, et, en quelque sorte, légitimer ce que vous croyez impensable…


3- Éviter les projections négatives:

Les angoisses naissent de projections négatives : si je m’angoisse parce qu’un proche n’est pas rentré à l’heure convenue, j’imagine par exemple un accident grave ou qu’il est parti définitivement …


Là encore, il est possible de gérer cette angoisse en l’acceptant et en l’identifiant peut-être en l’imaginant sous une certaine forme, peut-être une boule d'angoisse, son volume, où elle se situe dans le corps (dans le ventre, au niveau du cœur ou peut-être une boule dans gorge).


Il est alors possible de se concentrer sur la respiration et peut-être d 'imaginer qu’à chaque expiration que le volume de cette boule d’angoisse diminue. En pratiquant un peu de cohérence cardiaque (inspiration sur 5 temps suivi d’une expiration sur 5 temps), je peux calmer mon angoisse physiquement et par là même mon mental.


Détachée de l’ émotion, il est alors possible de se concentrer sur le moment présent et de focaliser son attention sur l’action du moment.


L’idéal dans ces moments là est de ne pas laisser le vide s’installer car l’inconscient ayant horreur du vide, il va le combler de la façon la plus habituelle pour nous à savoir souvent par des projections négatives.


Il faut se créer de nouvelles habitudes et la pratique de la pleine conscience permet d’être ancré dans le moment présent et aide à focaliser son attention sur ce que je fais ici et maintenant.


Prendre l’habitude d’envisager toujours une ou plusieurs issues positives à la situation anxiogène permet de changer sa façon d’appréhender l’inconnu. Il suffit juste de s’imaginer le futur de différentes façons positives.

4- Travailler sa tolérance à l’incertitude pour vaincre sa peur de l’inconnu.

La vie est faite d’incertitude, de situation dont l’issue est n’est pas prévisible et donc considérée comme dangereuse.


Confrontés à une situation nouvelle, nous passons en revue les informations à notre disposition, nos expériences passées, pour évaluer le risque, la menace. Nous renforçons ainsi nos mécanismes internes.

Pour se forger de nouvelles références, on peut imaginer des issues favorables, affronter des situations plus facilement surmontables et aiguiser notre curiosité pour aller davantage à la découverte de l’inconnu.


Remplacer la fuite par la découverte, l’exploration de la nouveauté, la curiosité.

5- Se renforcer, renforcer la confiance en soi:


Pour oser davantage allers vers l'inconnu, il faut du courage et de la confiance en soi.


Une fois nos peurs identifiées, analysées, il est possible de travailler à les surmonter par l’action, ce qui renforcera la confiance en soi. Plus la confiance sera là, plus il sera facile de sortir de sa zone de confort qui peu à peu va s’élargir.

Pour la peur du regard des autres, un travail sur les positions de vie peut être nécessaire.

Comment sont mes relations avec les autres ? comment je me sens quand je suis en interaction ?

Comment je me positionne dans la vie selon les contextes ? Qu’est ce que je peux faire pour accueillir la différence, la différence de l’autre tout en me sentant ni plus ni moins bien ou important.


Il faut également se détacher du regard des autres en prenant conscience que ce que j’imagine que l’autre pense de moi n’est pas la réalité et que la priorité n’est pas de faire plaisir ou de plaire mais d’être soi même, authentique et vrai.


Il s’agit là de changer nos "drivers" internes et de décider de ne plus être sous la contrainte de devoirs ou d’obligations mais de décider en conscience d’agir en cohérence avec ce que nous sommes, en harmonie d’abord avec nous même puis avec les autres.

Ce travail peut être plus ou moins long et il peut être grandement faciliter par un accompagnement de qualité.

La confiance en soi se renforce par l’action. Oser faire de petits changements dans sa vie permet de prendre conscience de ses capacités et renforce sa confiance et l’envie d’aller plus loin.


Un des moyens d'y arriver est de réfléchir à ce que l’on fait par habitude, machinalement et de changer cette habitude ne serait-ce que pour sortir d’un fonctionnement automatique et du fatalisme fonctionnel (qui consiste à croire que l’on est pas capable de faire autrement).


Par exemple, pour une personne hyper active cela pourrait être de rester en place, au repos quelques minutes, en se donnant comme défi personnel de rester assis durant ces quelques minutes à se concentrer sur soi, sur le corps, les sensations dans le corps ou la respiration puis de se féliciter pour avoir réussi à avoir pris soin de soi en travaillant sa capacité de concentration tout en se mettant à l’écoute de ses sensations et ressentis corporels.

Au contraire, pour une personne ayant tendance à fuir ou à procrastiner en restant chez elle sans rien faire d’intéressant ou de valorisant sur son canapé parce que c’est plus confortable pour elle, elle pourrait se donner comme défi de sortir marcher durant quelques minutes et puis se féliciter pour avoir pris soin d’elle, de s’être aéré l’esprit et le corps ainsi remis en mouvement.

6- Vaincre la peur de se tromper


Avoir peur de se tromper, de ne pas « bien faire » renvoie à la peur de l’échec et à la quête de la perfection.


Il convient là de s’interroger et peut-être de travailler sur sa capacité à accepter d’être faillible, vulnérable et parfois accepter que le résultat de nos actions ne soient pas toujours à la hauteur de nos attentes.


Et finalement, le plus important pour soi est-il le résultat ou les efforts faits pour s’y rapprocher ?

Faut-il réussir à tout prix ou donner le meilleur de soi-même ?

Se tromper, échouer n’est-il pas juste un apprentissage ?


Quel que soit ce que nous entreprenons et quel que soit le résultat, cela relève d'un processus d'apprentissage et non d'une fin en soi.


Le chemin parcouru contient souvent plus de richesse que la destination.

7- Accepter d’avoir peur et se lancer quand même dans de nouveaux projets riche de sens:

Apprivoiser sa peur permet de sortir de l'immobilisme et de s’ouvrir à un nouveau champs des possibles, d’envisager de faire ce qui paraissait impossible et d’avancer sereinement vers un futur inconnu mais en étant libéré de ses angoisses.


Il sera alors peut-être aussi possible pour vous de vous fixer des objectifs de changement plus ambitieux sachant que « les grands changements viennent de petites choses » (Paulo Cuelho).


Corinne David, Coach facilitatrice et Sophrologue

https://www.mediancecoaching.com/



















































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